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Le blog de mondevenir/imami hassanإمامي حسن
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le moi  enfant

le moi enfant

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le moi  enfant

L’enfant :

Un jour, j’ai essayé d’écrire en langue française. Et comme l’ont dit plusieurs écrivains, certaines décisions sont difficiles à prendre. Cela sera en relation avec le psychique qui gouverne le monde d’esprit  et de décision chez chacun de nous.

Ainsi, j’ai choisis d’écrire en langue française. Même si ma relation avec cette langue et contradictoire. D’une part elle sera la langue du colonialisme qu’a vécu mon peuple et mon pays. D’autre part, cette langue que j’aime, s’impose affectivement en relation avec mes sentiments, ma façon de parler et de s’exprimer… Cette langue avec laquelle j’ai appris mes cours d’enfances et des cycles primaire, collégial et secondaire… Cette langue que je comparais avec la mi-journée consacrée  à l’autre langue, ma langue arabe… Comment on souffrait de terreur et de peur du bâton entre les mains de l’instituteur ou sur le bureau… Comment notre institutrice était plus gentille et plus doux que l’autre… Comment  à nos jours et quand je veux faire une opération de calcul, c’est avec la langue française que je commande l’esprit en la faisant…

Je me mobilise comme un petit enfant maintenant devant ces lignes. Peut être je refuserais  tout accusation exprimée de ma part ou d’autre, comme celle  de Malek Haddad ou d’autres… Vous avez colonisé mon pays et  j’ai colonisé votre langue… serait ce ainsi l’expression utilisée chez cet auteur ?

Aujourd’hui, je suis l’amant de cette langue qui a traçait la ligne de l’histoire avec l’éclaire de lune et d’esprit. Cette philosophie, cette poésie, ces essais de créativités artistiques ou littéraires, ce tout qui a  envahit mon esprit avec une beauté d’expression qui sera l’art et la littérature…

 

Le paresseux :

En mémoire enregistrée, me rappelant chaque fois en plusieurs occasions mes souvenirs d’enfance, ce bâton signal d’alarme, cet état d’alerte annoncé à chaque fois qu’on devait passer au tableau, réciter des  versets coraniques, des poèmes, des paragraphes divers… Me posant la question maintenant : Pourquoi ces obstacles mentaux refusant d’accepter certaines informations et faire ces certains devoirs ?

Psychiquement, c’est un refus voulu et qui est contre nos ambitions de rêveries d’imaginations, d’ambitions signalées ces temps passés …

L’enfant reste toujours une matière  fluide, mercure, ou un poisson glissant de nos mains, à toute occasion en essayant de l’attraper…

Le paresseux se souvient des leçons soft, mais oubliant à grande quantité les hards… Voilà, il est anarchique même en écrivant dans une langue française…

En beaux souvenirs, le paresseux n’allait pas en classe, en fuite cachée, cherchant refuge, il y avait cette terrasse chez la famille cousine, une panorama englobant la montagne verte, la foret vaste et ce ciel splendide… l’après midi, c’était agréable en pelant un orange sous les rayons de soleil et voilà ce sentiment de bonheur lié  au repos et gout magique d’un fruit enrichissant…

Le paresseux n’oubliera jamais que ce bonheur est relatif… toujours tardant la question : Comment résoudre le problème ? Retourner en classe ? fuir  la punition du maitre, de la maman?

Aujourd’hui,  ces souvenirs que j’actualise dans ma mémoire et mon écriture m’aide au retour à mes sentiments enfantines tant espérés pour vivre dans un bonheur, une  jolie pensée historique…

 

L’enfant oiseau :

L’enfant oiseau, sera un promeneur dans ses rêveries solitaires comme l’a traitait J .J. ROUSSEAUX  par exemple…

 

Ses souvenirs, cherchant toujours l’imaginaire pour le rencontrer, l’enregistrer dans ses expériences et ses aventures tant attendues pour les raconter à son entourage d’amis et de familles…

Tous les secrets de la nature et des créatures, toutes les vues encadrées d’une compréhension nouvelle, seront son monde espéré.

Je me rappelle avoir demandé de l’aide aux nuages vaguant dans le vaste ciel bleu… Combien de dessins, d’idées créées, de créatures imaginées… Tout cela me donner le sentiment d’être un être avec des ailes que le rêve me venait en aide pour voler dans les cieux et les mondes célestes imaginaires…

Parfois je me sentais déçus à cause des échecs vécus dans les divers jeux et conversations essayés avec les autres. Je cherchais à m’isoler seul. Ce sera mes premières séances d’angoisse, de contempler mon environnement, de pensées existentielles.

 

 

L’enfant et le divin :

Le toit de la maison était magnifique à voir, à contempler, à voyager avec… Ce toit était plusieurs. Certes, toutes les chambres, les couloirs, le vaste milieu de la maison, était des cercles célestes pour mon esprit d’enfant… Combien de secrets imaginés étaient cachés dedans… Ces couleurs variées qui traçaient les barres de bois bien organisées et bien traçaient, ces tableaux magiques et beaux que donnaient la vue de ces toits, tout cela était mon monde à moi chaque fois que je m’allongeais en repos ou en autres situations psychiques et sentimentales… N’oublions jamais que certains insectes y prenaient abris dans ces toits. Ce qui donnait occasion à créer des relations contradictoires avec, des conflits donnant au quotidien une certaine loyauté de vivre pour une cause, celle de lutter contres ces créatures petites mais bizarres et dangereuses pour un enfant…

Ce toit n’était jamais étroit ni même singulier sans similaire… Dans chaque maison que je visiter je faisais comparaison, dans la classe de l’école, et dans la mosquée bien mérité à visiter et faire une prière dans son grand univers qui m’emmener dans l’au-delà…

A chaque foi que je prononçais une supplication, un psaume, un verset de souhait et de peur aussi, mes yeux se plantaient vers le toit et mon regard filait entre les fenêtres et les trous pour y trouver réponse ou réalisation… Parfois je sortais satisfait. D’autres, il me fallait attendre ce qui va venir après. Même pour recevoir un dirham comme argent de poche, ce serait un grand souhait pour cet enfant rêveur et plein d’imaginaire…

Le divin en tout cela était un battement de cœur, un amour comme un degrés de peur… Cette loi de punition et de récompense, contradictoire traduisant une dialectique bien nécessaire pour évoluer dans la relativité et le manque du parfait… Et si les grands vivaient dans ce parfait, pourquoi pas moi ?

J’étais un enfant, moi !

Des symboles qui remplacés la présence du divin étaient toujours présent et magiques. Vraiment, quand je voyais un homme en Jelaba, qu’il soit mon feu père ou un autre, cela signé la présence du ciel, d’un ange peut être dans le corps humain…

Une (Lebda), était un morceau de tissu de soie. Bien plié et gardé sous le bras, elle présentait un voyage spirituel vers l’au-delà… Cette lebda, on l’utilisait pour faire la priére. Ce serait comme un petit tapis doux et plié qui menait le musulmans dans ce voyage celeste,oui bien sur, puisqu’il communique avec les anges, le grand Dieu et les prohètes aussi.

Si Aladin avait sa lampe merveilleuse, moi, le petit enfant j’ai mon tapis magique, monde de croyance et de rêves…

La (Balgha), babouches signées par la marque de l’éléphant, c’était peut être un bateau pour cet excursion pas encore assumée dans ma pensée et ma compréhension. Celle de mon père était plus grand d’une taille de quarantaine. La mienne était plus petite encre, mais traduisait la même fonction voulue pour un croyant qui s’envole vers la mosquée, bien reçus par son Dieu qui le veut saint, propre, en habit convenable pour cette rencontre spirituelle.

Et je n’oublierai jamais l’effet des matières vendues dans les magasins à traves l’entrée vers le mausolée, cet univers impérial où s’organiser bien de tels coutumes et  rituels vraiment solennels.

A suivre…

 

 

L’enfant et le jeu :

Le jeu serait un monde d’action et de reflet sensuel. Des expériences qui enregistrent les nouvelles leçons de la vie et les résolutions des problèmes – situations…

Dans la maison, je me rappelle bien avec une mémoire pleine de détailles le sort des montres en tailles moyenne qui se trouvaient sur les tables de coins de nuits… Bien colorées, même embellies de décors ou de formes formidables… Ces montres là, trouvaient une destinée  de démantèlement et de curiosité. La maman dans ses travaux de ménage ou de cuisine, les autres membres de la famille occupés dans divers choses et affaires, HASSAN trouvait l’occasion convenable pour porter une de ces montres achetée dans ce temps avec un prix couteux dans sa cachette… Et parlant de la cachette, il  y avait plusieurs selon les circonstances… j’en parlerais après…

Cet après sera une description de la maison et de son architecture. Alors, il y a une entrée bien sur, une cuisine au rez de chaussée puis la vaste cours qui donne accès à deux chambres. La première chambre en face on l’appelle (lbite sghire) ou la petite chambre. Cet en comparant avec l’autre qu’on appelle la grande chambre (lbite lkbir).

Dans chaque chambre on trouvera des cachettes. Et même si on dit petite et grande, cela ne traduit pas la surface de chacune. C’est l’une qui donne en comparaison ce jugement sur l’autre. En vérité elles sont similaires presque. Alors que je dois poser la question à ma maman et mes sœurs pour savoir quel métrage pour les canapés qui entourent lbit sghir comme lbite lkbir.

A lbite sghir il y a une TARMA, ce serait une petite chambre en réalité détachée à l’intérieur de lbite sghir. Avec sa porte en bois et de son toi taussi, donnant un espace aéré qui s’ouvre sur l’allée rectangulaire de lbite sghir.

Dans la Tarma sont placées toutes les choses non utilisées. Il y a même un cadre bien orné de feu Mohammed 5 en un belle photo qui me donnait inspiration à le dessiner en profil. Et c’était le meilleur dessin que je perfectionnais de mieux en mieux. Sauf, c’était difficile pour moi de dessiner et devenir un artiste dessinateur ou peintre. Cela me dérange jusqu’à nos jours : j’ai envi de bien dessiner mais j’arrive pas à l’être au niveau voulu.

Il y avait un cartable en cuir marron clair bien remplis de papiers revenant à l’utile pour mon père, mais pour moi c’était de l’interdit provoquant ma grande curiosité. Ce qui ennuyait bien les majeurs de la famille.

Dans l’autre chambre (lbite lkbir), il y avait trois placards construisent dans les murs. Si l’un est avec des portes transparentes comme une vitrine, même le petit placard avec ses deux étagères qui gardait des livres et des magazines utilisés au quotidien pour mon père, alors le troisième était en bois. Bien fermé, de même ses deux tiroirs en bas. Quelle curiosité me rendra t elle en panique et ennui.

Le sors des portes fermées était une menace continue pour leur sécurité, de même pour leur contenu. Et quel monde imaginaire me provoquait avec ses fictions et ses visons !

On va monter les escaliers maintenant pour découvrir les autres cachettes.

Des petites chambres que l’on utilise comme dépôt pour la nourriture et pour les ustensiles de cuisine. Là je peux chercher les gâteaux cachés pour les invités quand ils sont chez nous. Pourrais- je être patient et attendre leur visite pour gouter ces délicieux gâteaux ? Ghriyba, Kaab Ghzal, Hbila et autres, ces sortes qui me rendent en un pirate rongeur dévorant de gâteaux, comme un fou ou un ours enragé avec une bouteille de confiture…

Les cachettes étaient aussi les miennes, mes jeux dangereux que l’on interdisait, trouvés leur abri dedans. Ou bien c’est à cause de leur utilisations dans les ruelles et qui les rendaient salles en poussière. On devait gardait les couloirs et les passages bien propres, même nos chaussures, on les enlevait avant d’entrer à la maison.

              

 

 

 

L’enfant et le monde des diablotins :

Ce serait la personnalité principale dans pas mal de récits et de dialogues. Plusieurs contes contenaient des histoires du monde des Jins. Il est là, dans cette obscurité, dans cette phase séparant mes yeux du réveil et les emmenant au monde des rêves. Ces Jins voyageront des pages racontées aux cieux que l’ont vivent avec nos sentiments et notre inconscience.

Quand je retardais toutes réactions jusqu’à la réduire ou la traduire dans mes rêves, c’était peut être un fait inconscient.

Quand je traversais un passage obscure, je sentais ses diablotins qui me prenaient avec leurs mains pointues de me épaules, qui retardaient mes pas de peurs, ou qui m’obligeaient à prendre le pas en l’air.

Parfois je prenais refuge dans mes chants à haute voix . D’autres j’utilisais des incantations comme données de notre culture sociale et religieuse. Pour aller chez l’épicier et traverser les ruelles sombres ou les portes de maisons oubliées, je portais avec mois un morceau de métal ou du sel que je posais dans ma paume.

Voilà, cet enfant commence à utiliser des armes pour confronter certaines peurs. Ces peurs seront un mirage, des silhouettes crées dans notre imagination et nos hallucinations, mais certes que ça a causé  pas mal de déséquilibres psychiques et mentaux.

Je me demande, étonné, comment ces âmes imaginées, s’introduisent dans nos pensées et traçaient la destinée de notre vie enfantine, mais aussi adulte !

Et maintenant comme adulte, la croyance dans ce monde de Jins reste toujours présente. Plus encore, elle est liée aux états d’esprit et de psychique, aux états d’équilibres ou de maladies parfois ou plusieurs, elles sont inguérissables.

Inguérissables, sera le mot convenable car la personnalité de l’individu se sent enchainée dans un filet de peur, parfois phobie qui apparait ou se cache des regards et de compréhension. On parlera d’un filet de peur donc.

 

 

 

L’enfant et la peur :

Serait ce une conclusion et analyse de la narration précédant ?

Certes que oui. La peur viendra de toute interdiction signée de la part des parents, des membres de la famille, ou de la société aussi dans la rue, la mosquée, les établissements communs…

Chaque fois qu’on interdisait quelque chose on la faisait suivre  d’un avertissement ou plus. Et c’est ces avertissements que l’on peut analyser systématiquement l’aspect de peur ou le phénomène.

La peur de la punition. Cette punition sera matérielle ou symbolique et morale et psychique. La punition matérielle était un coutume éducative chez la société de la part des parents, du Fkih de la Mederssa, ou de la part des instituteurs ou institutrices. Hors que cette rudesse est liée à à une philosophie de violence qui est généralisée dans la société et sa politique aussi.

L’enfant se rappelle que son feu père était convaincu d’exercer une éducation moderne avec ses enfants et ses élèves – comme il était instituteur puis professeur -. Dans ce cas, c’était la maman qui prenait le relais de la punition liée à maintes occasions à l’interdiction et aux avertissements divers. Dans ces avertissements il y a un grand  discours culturel et social transmis.

C’était un pacte et une alliance entre les divers intervenants de la société.  Combien de parents insistaient à ces punitions dans des phrases comme : tu abats et moi j’écorche. Ils parlent de la coordination éducative  entre les parents et les instituteurs.

On pourrait justifier et expliquer ce degré de rudesse et de rugosité on revenant au contexte et environnement produisant un climat éducatif lié à la peur lui aussi. Tout le monde à peur. Tout le monde vit dans une grande crainte. L’histoire de la société est pleine de modèles de violences de guerres d’épidémies de famine… il n y a pas beaucoup de temps passé où l’on vivait deux monde, l’un est celui du makhzen avec une sécurité relative puisqu’elle est liée à une condition de soumission et exploitation, l’autre c’est des hors la loi du makhzen que l’on appelait le monde du SIBA – l’anarchie hors zone du makhzen -.

On était une génération de transition entre deux cultures aux moins. On essayait d’installer une nouvelle vie et conception de vie moderne. Jusqu’à nos jours, on est encore dans la phase d’essai sans jamais pouvoir aboutir à une vie moderne normale. La peur aujourd’hui est de certaines régressions exercées.

Cet enfant qui est devenu adulte maintenant se pose toujours la question sur cet aspect de peur. Il la sent présente dans ses sentiments, enchaînant ses capacités pour penser et agir, entrain de restreindre sa liberté et son affranchissement aux défis de la vie.

 

A suivre…